Focusing on magazine content has also allowed Le Figaro group to boost its digital offering, notably through i-mad, an app designed around Madame Figaro. Le Figaro Group has revealed that its New Media business unit produces 20 per cent of the organisation’s sales, and reaches “13 million French Internet users a month”, making further forays into the tablet and smartphone friendly content a matter of course. In a media climate where paid digital content is becoming a key financial element for France’s main news titles, Le Figaro‘s digital magazine sales are increasingly compensating for the losses incurred by its main ‘pure news’ product.
iMad, Madame Figaro au format iPad
Extrait de l'article de Presse Citron par Valentin Pringuay juin 2011 ​​​​​​​
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le projet iMad n’a pas commencé par une envie de proposer une nouvelle façon de découvrir ce magazine féminin sur iPad. En effet, tout commence encore avec l’équipe de designers du Figaro et la veille qu’ils réalisent sur les projets iPad. 
Nous sommes à une période où des rumeurs de plus en plus persistantes rapportent le projet avancé de Rupert Murdoch de proposer un magazine iPad, et où Richard Branson vient de présenter son Project. Richard Soundirarassou connaît bien sa direction… et il sait que lorsque ces deux magazines seront disponibles sur l’App Store, la première question sera : « Mais pourquoi nous n’avons pas fait quelque chose comme ça ? ». Il sait cela et il veut s’y préparer du mieux qu’il peut.

Nous sommes à une période où des rumeurs de plus en plus persistantes rapportent le projet avancé de Rupert Murdoch de proposer un magazine iPad, et où Richard Branson vient de présenter son Project. Richard Soundirarassou connaît bien sa direction… et il sait que lorsque ces deux magazines seront disponibles sur l’App Store, la première question sera : « Mais pourquoi nous n’avons pas fait quelque chose comme ça ? ». Il sait cela et il veut s’y préparer du mieux qu’il peut.
Surtout qu’il a parfaitement conscience que les magazines digitaux sur tablette ne sont pas ce qu’ils devraient être. Quand tu es un organe de presse, tu peux faire une liseuse PDF ou apporter autre chose… Richard a toujours été un partisan de « l’autre chose ».
Il connaît évidemment le magazine Wired, et s’il l’a longuement feuilleté, ce n’est pas pour en lire les articles. En effet, Richard s’intéresse à Wired uniquement en qualité de directeur artistique et il a disséqué l’application pour comprendre les mécanismes qui en font l’une des meilleures applications magazines à ce jour.
Il sait de longue date que l’application Wired a été réalisée grâce à un partenariat avec Adobe, il a donc décidé de consacrer une partie de son après-midi à s’informer sur le site web d’Adobe pour mieux comprendre le système de Digital Publishing qui permet aux producteurs de contenus de mettre en ligne une application.
Un élément lui plaisait énormément : la solution de Adobe est cross-plateforme, ce qui signifie qu’il ne serait pas restreint à l’iPad mais pourrait facilement proposer l’application sur les tablettes Android et bientôt Blackberry.
Richard était convaincu.

Evidemment le service proposé par Adobe n’est pas gratuit. Mais le fait est qu’il devient payant à partir du moment où vous publiez une application sur l’App Store… Pour  convaincre sa direction de la nécessité de débloquer les fonds nécessaires, Richard était en mesure de créer l’application sur son poste sans débourser un centime.
Il fallait ici comme préalable la possession de In Design 5.5… C’était le cas de Richard qui put commencer la création de son premier magazine de test.
La simplicité d’exécution était déconcertante. Richard était ravi d’une chose. Il pouvait créer son magazine comme il le souhaitait. Il n’était pas obligé de réaliser des créations qui allaient ensuite devoir être interprétées par des développeurs qui vont tenter de reproduire celles-ci au plus proche. Il suffisait à Richard de créer le magazine sous In Design, de spécifier que tel ou tel élément était interactif, qu’il agissait de telle manière.
Quelques temps plus tard, il se trouvait face à ses supérieurs à montrer le résultat.
Et en le mettant côte à côte avec l’autre alternative : une liseuse PDF, l’effet était sans appel. Wow.
C’est là que le projet a fait encore quelques pas supplémentaires vers sa réalisation. Si la démonstration technique avait réussi à convaincre la direction du Figaro, il fallait décider quels contenus allaient bénéficier de la technologie Adobe. Pendant cette réunion de présentation, la solution sembla évidente : le Madame Figaro.
Cette publication féminine bénéficiait déjà d’une application iPad, sauf qu’il s’agissait d’une liseuse de PDF enrichis… il fut très vite décidé de créer un collector avec une sélection des meilleurs articles du mois. Nous étions en janvier, il fut décidé que la première édition de l’iMad serait publiée en Avril.
Le directeur artistique du Figaro voulait pouvoir en discuter avec Adobe, vu le peu de temps dont il disposait, il souhaitait avoir un référent technique chez Adobe pour l’aider à créer ce magazine digital. Il se rendit donc simplement dans la rubrique contact du site web d’Adobe et envoya un mail. Une heure plus tard, Richard recevait un coup de fil.
La société du Figaro accepta d’investir la somme demandée par Adobe pour avoir la possibilité de publier ses applications sur l’App Store & autres Android Market.
Le Figaro est donc devenu le premier groupe de presse français à adopter le système d’Adobe. Par conséquent, la firme américaine était ravie d’apporter son aide pour la création de l’application qui deviendrait une application vitrine pour elle en France. C’est donc le Directeur Adobe publishing France qui s’est rendu dans les bureaux du Figaro, au 14 Boulevard Haussmann.
Et la firme, célèbre notamment pour son logiciel Photoshop, ne ménagea aucun effort pour aider le Figaro. En effet, ils firent venir l’équipe en charge du Digital publishing sur le magazine Wired afin de conseiller Le Figaro dans la création de cette application.
Et lorsque Le Figaro voulait une fonctionnalité qui était absente du système de publication actuel, Adobe développait et implémentait pour lui ces éléments.
Le résultat ? Une application très attrayante, proposée gratuitement pour permettre un point d’entrée aux contenus du Madame Figaro. L’idée étant évidemment que si vous êtes habitué à la lecture de ce collector mensuel du Figaro Madame, vous aurez peut-être envie d’en lire davantage en allant sur l’application liseuse de PDF ou voir même aller l’acheter en kiosque.
La différence entre la stratégie du Figaro et celle de The Daily ou Project se trouve dans le fait que le groupe français n’a jamais pensé que l’iPad allait les sauver. Ils s’y sont évidemment intéressés comme à un canal de diffusion supplémentaire, mais ils visent davantage la complémentarité.
L’application iMad, au travers de sa gratuité, vise avant tout à donner de la visibilité à la marque Figaro Madame. Objectif secondaire : fidéliser les lectrices de cette édition collector avec pour objectif final de les convertir à la lecture payante.
Il s’agit également pour Le Figaro de réaliser une expérimentation, de tester la solution d’Adobe et voir si celle-ci marche auprès de son lectorat.
La licence acquise permettra en effet à la société de publier autant d’applications iPad qu’elle le souhaite (des frais supplémentaires étant tout de même demandés suivant le nombre de téléchargements). Si l’iMad est un succès, Le Figaro aura donc toutes les raisons de publier d’autres applications sur le même modèle.
Un des grands avantages de l’iMad se situe dans le nombre important de contenus supplémentaires apportés à l’iPad. Aujourd’hui, les journalistes en reportage produisent du contenu spécialement pour l’iPad. Ils écrivent pour un magazine papier mais sont incités à filmer le making-of d’une interview, à venir avec un photographe ayant le matériel nécessaire pour réaliser un 360° d’un paysage. Les prochains collectors de l’iMad ont été immédiatement pensés bi-média, ce qui signifie que le nombre et la qualité des contenus supplémentaires seront encore plus au rendez-vous à l’avenir.
Et ce sera possible grâce à la collaboration étroite des équipes de Richard Soundirarassou avec l’équipe du Madame.
Au final, lire un même article sur le Madame ou sur l’iMad, ce n’est pas la même chose : le seul point commun étant le contenu.
Richard a pour habitude de dire que c’est comme si un même script était réalisé par deux réalisateurs différents… chacun racontant la même histoire, mais de manière différente.
Ce que l’on peut dire sur la « director’s cut de Richard » c’est que, contrairement au magazine papier où le manque de place oblige à se restreindre en nombre de photos, l’iMad ne risque pas de manquer de place. De plus, l’équipe de Richard a dû mettre en page chacun des articles de deux manières différentes : une fois pour la lecture en orientation portrait, et une autre en paysage. Les photos sont alors mises en scène différemment et l’on redécouvre des contenus à chaque lecture.
Tout de même… lorsque Richard a choisi le système d’Adobe, une critique a été émise.
Est-ce que ce n’est pas un problème d’avoir la même application que de nombreux autres titres (Wired, New Yorker, Vanity Fair, etc.)
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A cela, il a répondu qu’ils ont en effet le même kit de développement, mais que c’est à eux de se montrer ingénieux pour apporter de nouvelles choses. Et Richard sait se montrer ingénieux, ainsi le déroulement des infographies est un détournement du système de scroll que l’on peut trouver ailleurs dans l’application (avec un système de transparence qui rend celui-ci invisible à l’oeil non-exercé). Une photographie utilisant le système du avant/après avec le glissement du doigt, est un détournement du système utilisé pour faire tourner le Iron Man en 3D sur le magazine Wired. Ces éléments n’avaient pas été créés à cette fin par Adobe, mais ils ont été détournés de leur utilisation pour amener une nouvelle fonctionnalité.
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Utiliser un système qui est à l’usage sur d’autres magazines, ce n’est absolument pas un problème d’après le directeur artistique des nouveaux médias du Figaro.
Tous les journaux ont le même papier… mais après c’est la qualité rédactionnelle, la maquette, la qualité des photos & la manière de mettre en œuvre qui font que l’on a un bon journal.

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